La MSA à FOREXPO 2016

Mis à jour le 07/10/2021

Dossier de presse du 6 juin 2016

La MSA à FOREXPO 2016


La 25ème édition de FOREXPO, le Salon européen de la sylviculture et de l'exploitation forestière se tient les 15, 16 et 17 juin à Mimizan. La manifestation est une nouvelle fois organisée sur les 70 hectares qui entourent l'aérodrome de Mimizan.
400 exposants européens, plus de 500 marques internationales de la sylviculture et de l'exploitation forestière présentent leurs dernières innovations.
Les trois caisses MSA de l'ancienne région Aquitaine (Gironde, Dordogne-Lot-et-Garonne, Sud Aquitaine) animent un stand commun (secteur D n°29).
Les équipes Santé Sécurité au Travail développent plusieurs thèmes de prévention des risques professionnels agricoles qui concernent particulièrement la filière forestière :
  • le risque « machine » avec un tracteur forestier sur lequel ont été apportés 6 points d'amélioration des conditions de travail
  • les chutes de hauteur : 3ème cause la plus fréquente des accidents mortels au travail dans le secteur agricole
  • le risque chimique : nouvel étiquetage des produits phytosanitaires
  • les zoonoses (maladie de Lyme) et risques liés aux chenilles processionnaires et hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons…).
Le 8ème Trophée Sécurité est décerné Mercredi 15 juin à 16h30 (sur le stand MSA) ainsi que des Citations et Encouragements aux expo­sants du Salon qui proposent des innovations et des concepts nouveaux en matière d'amélioration de conditions de travail, d'ergonomie et de sécurité.

Le Trophée Sécurité FOREXPO 2016

Les services Prévention des Risques Professionnels des MSA d'Aquitaine décernent à l'occasion de cette édition de FOREXPO, le 8ème Trophée Sécurité.
Ce prix trouve, à chaque édition, un écho très favorable à la fois auprès des exposants et du public. Désormais synonyme de « label qualité » pour les acheteurs, il est un outil de promotion pour les ex­posants qui l'utilisent pour valoriser leurs produits.
Depuis 1996, les organisateurs de FOREXPO confient à la MSA l'organisation de ce palmarès.
Son objectif est de récompenser, parmi les candidats et exposants du salon, ceux qui se distinguent par l'aspect innovant des matériels, produits et concepts en matière de conditions de travail, ergonomie et sécurité.
Plusieurs prix sont décernés :
  • le « Trophée Sécurité »
  • des « Citations »
  • et des « Encouragements ».
Les vainqueurs de la précédente édition
1er prix 2012 :
FALARD Industrie SAS pour un système d'assistance au travailleur isolé (SATAI). La prise de force se coupe dès que l'opérateur quitte la cabine.
1ère citation 2012 :
SARL Pautrat Marc pour une structure de cabine FOPS 2 pour les travaux avec grues, lamiers... qui permet de sécuriser la cabine et donc l'opérateur.
2ème citation 2012 :
Horizon Vertical (PFANNER AUSTRIA) pour un casque de protection PFANNER PROTOS.
Encouragement 2012 :
Association des Entrepreneurs des Travaux Forestiers d'Aquitaine pour leur déclaration de chantier forestier informatisée.
 
Cette année encore, les candidatures sont examinées par un Comité de sélection composé de diverses personnes, organismes compétents en matière d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail dans le milieu forestier : MSA, DIRECCTE, Le Bois International, Journal de la Mécanisation Forestière, FCBA, ARETFA, CFPPAF Bazas, Maison de la Forêt, ARACT.
Les membres de ce Comité effectuent une visite sur les stands pour étudier les matériels exposés. A la suite de ces visites, il se réunissent pour étudier les fiches d'évaluation de cha­que produit et désigner les lauréats.
Chaque lauréat reçoit un kit (diplôme, objet, panneau) lui permettant de valoriser ce prix au cours du salon FOREXPO et de toutes ses opérations pro­motionnelles futures.
Par ailleurs, la MSA prend en charge, si nécessaire, le financement d'une visite de conformité aux rè­gles techniques de sécurité par un organisme de contrôle agréé.
 
La proclamation des résultats et la remise des récompenses se tiennent :
Mercredi 15 juin 2016  à 16h30 sur le stand MSA.
 

4 thématiques Santé Sécurité au Travail

Le stand animé par les services Santé et Sécurité au Travail des MSA d'Aquitaine présente plusieurs thèmes  de prévention des risques professionnels : les risques « machine », « chutes de hauteur », « chimique » et les zoonoses.
Les risques « machine », « chutes de hauteur » et « chimique » ont été privilégiés car ils s'inscrivent parmi les axes prioritaires du Plan Santé Sécurité au Travail de la MSA pour la période 2016-2020.
Toujours d'actualité, la maladie de Lyme est une zoonose qui concerne particulièrement les travailleurs en forêt.
Les risques liés aux chenilles processionnaires et hyménoptères sont également développés. Le risque des piqûres d'hyménoptères est un risque biologique particulièrement sensible parce qu'il peut être mortel.
 

Les risques "machine" et "chutes de hauteur"

Un tracteur forestier équipé d'un débroussailleur est installé sur le stand MSA afin d'illustrer les investissements à faire sur le matériel pour améliorer la sécurité et les conditions de travail :
  • l'armature : prévenir les risques d'écrasement
  • l'accès au poste de conduite : limiter les chutes de hauteur
  • le siège pneumatique basse pression : amortir les secousses
  • la caméra et l'écran de visualisation : contrôle visuel du travail et contraintes posturales
  • le train de roues hydraulique sur débroussailleur : attelage/dételage et déplacement des outils
  • la potence de levage : chargement/déchargement des outils
 
Ces investissements peuvent faire l'objet d'aides financières de la MSA. (Pour en savoir plus, contacter la MSA du/des départements concernés).
6 clips vidéo illustrant ces différents points ont été réalisés par la MSA. Le tournage s'est déroulé chez Stéphane Bats, entrepreneur de travaux forestiers à Lesgor (Landes) qui a, à ce titre, bénéficié d'un accompagnement technique et financier de la MSA Sud Aquitaine.
Ces films seront diffusés sur les écrans installés sur le site de FOREXPO. 
Une plateforme individuelle roulante légère (PIRL) est également présentée pour illustrer la sécurisation des interventions en hauteur.
 

Zoom sur

Le Plan SST (Santé Sécurité au Travail) 2016-2020 et les risques « machine » / « chutes de hauteur »

Le constat
Malgré une diminution régulière, on estime qu'un accident sur six, met directement en cause un équipement de travail agricole (tracteur, machine, tronçonneuse, tondeuse, taille-haie, sécateur…).
Chez les salariés agricoles, les machines générant le plus grand nombre d'accidents sont les outils à mains coupants motorisés (tronçonneuses, taille-haies, sécateurs assistés).
Les accidents les plus graves sont générés par les matériels imposants/volumineux pouvant être utilisés ponctuellement ou des matériels utilisés quotidiennement.
Le taux d'accidents mortels liés au risque machine est élevé, avec 33 % des décès chez les salariés et 31 % chez les non-salariés (données 2013). Enfin, les machines génèrent également du bruit et des vibrations à l'origine de maladies professionnelles.
Le risque de chute de hauteur concerne également l'ensemble des secteurs d'activité agricole.
Les chutes (hors plain-pied) représentent 8,7 % des accidents du travail des salariés agricoles et 13 % des non-salariés en 2013.
En 2014, 14 % des accidents mortels des exploitants étaient des chutes, et 9 % chez les salariés, soit la 3e cause d'accidents de travail mortels.
Les activités de travail dénombrant le plus de chutes de hauteur sont la montée ou descente d'engins agricoles, les déplacements à pied sans transport (déplacements sur une passerelle par exemple), le travail avec des végétaux et la conduite d'un animal.
Enfin les chutes représentent 15 % des coûts du régime AT-MP agricole.
 
Ce que fait la MSA
Agir sur la conception des machines
La prévention du risque « machine » se décline sur plusieurs niveaux :
  • au niveau de la conception et de la normalisation, avec la volonté de supprimer le risque dès la conception des matériels agricoles
  • au niveau de la mise sur le marché : il s'agit de s'appuyer sur les pouvoirs publics pour signaler les matériels générant des problèmes de sécurité et d'accompagner l'adhérent sur les critères de choix de son matériel lors de l'achat
  • au niveau de l'utilisateur, il s'agit de renforcer, par l'information et la formation, un usage en sécurité de ses matériels.
La MSA souhaite renforcer sa capacité à agir dans le domaine de la réglementation et de la normalisation des équipements de travail. Le réseau Santé Sécurité au Travail peut identifier les matériels les plus dangereux et relever, à partir de cas réels, les circonstances précises de survenue des accidents. Ces informations détaillées permettent d'agir efficacement auprès des constructeurs, d'informer les pouvoirs publics et d'apporter des éléments concrets pour faire bouger les repères des décideurs dans les instances de réglementation et de normalisation.
 
Organiser des formations sur la prévention des chutes de hauteur, en particulier sur les montées et descentes d'engins
La MSA se positionne sur des actions de sensibilisation et de formation. A travers ces actions, elle amène les employeurs, les salariés et les exploitants à évaluer le risque de chute de petite et de grande hauteur et à avoir une réflexion concernant les solutions organisationnelles et techniques à mettre en oeuvre.

Le risque "chimique"

Les Conseillers en prévention des risques professionnels mettent l'accent sur le nouvel étiquetage des produits phytosanitaires et présentent les 9 nouveaux pictogrammes de danger physiques et pour l'environnement.
 

Zoom sur 
Le Plan SST 2016-2020 et le risque « chimique »

Le nouveau plan Santé Sécurité au Travail 2016-2020 poursuit le développement de la prise en compte du risque chimique, notamment phytosanitaire, dans les entreprises agricoles en ciblant les expositions aux produits CMR (cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques) pour être en cohérence avec la politique européenne de prévention des risques professionnels, les orientations du plan Santé Travail (PST 3 2015 - 2019), les orientations du plan Ecophyto 2, les plans nationaux Cancer et santé environnement.
 
Le constat
Près de 25 % des salariés agricoles ont été exposés à au moins un produit phytosanitaire sur les douze derniers mois (herbicides, fongicides et insecticides).
Les secteurs cultures-élevages, travaux agricoles et jardins espaces verts sont les plus représentés.
10 % des salariés agricoles sont par ailleurs exposés à des produits CMR, qui se composent essentiellement des gaz d'échappement diesel, des huiles minérales entières, des poussières de bois et de la silice cristalline.
Le nombre d'accidents du travail et de maladies professionnelles reste faible ce qui peut s'expliquer en partie par des connaissances limitées sur les effets différés des produits chimiques et CMR.
 
Ce que fait la MSA
  • Proposer aux entreprises d'utiliser l'outil d'évaluation du risque chimique SEIRICH développé par l'INRS. Cet outil est identifié comme l'outil de référence pour l'évaluation du risque chimique en agriculture.
  • Sensibiliser les employeurs au risque chimique, à l'obligation de l'évaluation du risque chimique et à l'offre d'accompagnement SST MSA.
  • Accompagner les entreprises dans la mise en place de mesures de prévention.
  • Sensibiliser les salariés.
  • Mettre en oeuvre une action de prévention auprès des adultes en âge de procréer dans les entreprises ayant un risque lié à l'utilisation de produits CMR.

Les zoonoses et risques liés aux chenilles processionnaires et hyménoptères

Une zoonose est une maladie qui se transmet de l'animal à l'homme, par contact direct ou indirect (environnement souillé -air, eau, poussière-, manipulation d'outils souillés, ou encore par des piqûres d'insectes vecteurs…).
Un animal atteint d'une zoonose peut être malade et transmettre cette maladie à l'homme ou, porteur sain (il porte l'agent infectieux et peut le transmettre à l'homme, mais il ne développe pas de maladie).
Tous les actifs agricoles travaillant dans le milieu de la forêt, des jardins et espaces verts sont concernés par le risque de transmission de zoonoses.
La maladie de Lyme concerne particulièrement les travailleurs forestiers.
La MSA profite du salon FOREXPO pour les informer et pour leur rappeler l'importance des mesures de prévention individuelles.
 

Zoom sur 
La maladie de Lyme (ou Borréliose de Lyme)

C'est une maladie infectieuse transmise lors de la morsure d'une tique, elle-même infectée.
Les tiques sont présentes surtout dans les zones boisées humides, en forêt, dans les broussailles et les hautes herbes.
L'apparition d'une plaque rouge autour de la piqûre indique que la tique était porteuse de l'infection. Un traitement antibiotique doit alors être prescrit pour éviter le développement de la maladie.
En l'absence de traitement, la maladie peut évoluer et toucher le système nerveux, les articulations, le cœur, la peau.
Plusieurs mesures de prévention sont préconisées : vêtements couvrants, extraction de la tique, inspection de l'ensemble du corps au retour de la forêt, …
 

La chenille processionnaire

La chenille processionnaire est un ravageur du pin que l'on peut trouver également sur les chênes et sur les cèdres. Ses longs poils sont inoffensifs mais ils cachent d'autres petits
poils urticants qui sont libérés lorsque la colonie de chenilles se sent agressée. Ils vont s'accrocher à la peau lors d'un contact direct. Ils peuvent aussi rester en suspension dans l'air et garder leur capacité urticante.
Les effets sur l'homme sont des atteintes cutanées (irritation de la peau, démangeaisons, éruptions douloureuses), oculaires ou pulmonaires, voire des réactions allergiques graves.
Pour se protéger, plusieurs mesures de prévention sont conseillées : intervenir sur les nids de manière très précoce (juillet-août), éviter tout contact avec les chenilles et les nids en cas d'allergie et porter des vêtements de protection.
 
Les conséquences de morsures de tiques et de contact avec des chenilles processionnaires sont prises en charge au titre de la législation des accidents du travail et des maladies professionnelles.
 

Les piqûres d'hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons…)

Il s'agit d'un risque fréquent en forêt qui peut mortel en cas d'allergie.
Tous bruits et vibrations peuvent perturber les hyménoptères et leurs nids.
Piqûres multiples, réaction locale ou généralisée, étouffement peuvent survenir.
Les moyens de prévention sont simples :
  • Observer : repérer les nids de guêpes, frelons...
  • Porter des vêtements couvrants
  • Disposer d'une trousse de secours adaptée (pompe à venin, traitement médical en cas d'allergie) et d'un moyen d'alerte
  • En cas d'allergie connue : consulter un médecin avant de se rendre en forêt (traitement adapté) et prévenir ses collègues.
 

Zoom sur
La Charte de qualité pour la prestation de destruction d'un nid de frelons asiatiques
(MSA Dordogne-Lot-et-Garonne)

Elle définit les conditions de destruction d'un nid de frelon asiatique.
Référence réglementaire : Loi n° 92-533 du 17 juin 1992 - JO n°140 du 18 juin 1992

Compétences requises : pour appliquer des produits antiparasitaires en prestation de service, une entreprise doit détenir un agrément.
Au moins un employé sur 10 doit être titulaire du DAPA (Distributeurs ou Applicateurs en Produits Antiparasitaires à usage agricole et des produits assimilés).
Sécurité de l'intervention : 
Pour l'opérateur : tenue étanche (faire vérifier l'étanchéité de la tenue dans le dos), masque, lunettes, gants longs, respect de la réglementation du travail en matière de sécurité, notamment travail en hauteur,  disposer d'une assurance responsabilité civile.
Pour les personnes vivant à proximité du lieu d'intervention : avertir les voisins dans un rayon de 50 m minimum de la nature de l'intervention ; préconiser de ne pas marcher pieds nus dans les environs pendant 24 h, faire tenir les animaux de compagnie à l'intérieur.
Pour l'environnement : n'utiliser que des produits sans impact sur les animaux à sang chaud, type cyperméthrine, respecter les recommandations du fabricant du produit vis-à-vis du milieu aquatique.
Efficacité :
  • Utilisation d'un produit insecticide et larvicide
  • Privilégier les interventions de nuit
  • Assurer le suivi et une nouvelle intervention si nécessaire dans le cadre contractuel de l'intervention initiale
  • Destruction du nid dans des délais limités afin d'éviter l'ingestion de larves par les oiseaux (contamination de la chaîne alimentaire)
Signalement des nids :
Signalement de la position des nids détruits à la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations.
Le signataire de la charte s'engage : à respecter l'ensemble des conditions décrites et à constituer un dossier à présenter à toute demande de l'administration.

Un plan d'action pour les 5 prochaines années

La MSA a lancé en février 2016 son 5ème plan Santé Sécurité au Travail pour la période 2016-2020. Elaboré en cohérence avec le Plan Santé au Travail (PST3) piloté par le ministère du Travail, le Plan Santé au Travail de la MSA est adapté aux préoccupations de ses adhérents. Il concerne les métiers de l'agriculture et filières agricoles identifiés comme les plus à risques et pour lesquels la MSA veut agir au cours des cinq prochaines années. Il expose les axes prioritaires et les actions qui seront menées vers les assurés, qu'ils soient salariés, employeurs ou exploitants.
 
Les 6 priorités retenues par le Plan SST 2016-2020 :
  • la sécurité au contact des animaux dans les secteurs de l'élevage où 56% des accidents de travail des exploitants agricoles sont liés aux activités en élevage (notamment bovin) mais également dans le secteur équin où l'on constate un nombre très important d'accidents de travail.
  • l'exposition au risque chimique, puisque près de 10 % des salariés sont exposés à des produits chimiques cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques.
  • le machinisme agricole, car 17 % des accidents de travail des actifs sont liés à l'utilisation de leurs équipements de travail et 10 % des accidents mortels d'exploitants sont liés à des chutes de hauteur.
  • les risques psychosociaux, avec 35 à 60 % des travailleurs, dont les actifs agricoles, qui évoquent des pressions psychosociales au travail.
  • les troubles musculosquelettiques qui sont, en nombre, les premières maladies professionnelles reconnues du secteur agricole.
  • l'employabilité des actifs agricoles : l'allongement de la durée de la vie professionnelle pose de nouvelles problématiques de maintien en emploi qui doivent être prises en compte.
La mission de service public de la MSA l'amène, de par sa connaissance des accidents du travail et des maladies professionnelles, à accompagner les entreprises dans l'évaluation des risques professionnels et à mettre en oeuvre des mesures de prévention, qu'elles soient techniques ou organisationnelles.